Microbiote et vitalité
La fatigue est souvent la conséquence de notre mode de vie, entre surmenage, insomnie et stress. Un déséquilibre alimentaire, des exercices physiques intenses (ou au contraire la sédentarité), la prise d’antibiotiques, contribuent à l’installation d’une fatigue chronique consécutive à la déstabilisation de nos populations microbiennes. Nous devenons alors plus sensibles aux infections virales par déficit en composés métabiotiques bifides.
La sensation de fatigue est également le reflet d’un dysfonctionnement des relations que nous entretenons avec nos populations microbiennes.
Alimentation déséquilibrée : Le « coup de pompe » après un repas trop chargé est bien connu. Cette fatigue est liée au passage anormalement élevé de bactéries depuis l’intestin, l’afflux de graisses favorisant leur capture.
Stress : un stress prolongé (préparations d’examens chez les étudiants, pression intense au travail…) est responsable d’une fatigue réactionnelle, voire un burn-out si la situation se prolonge. Or ce type de stress entraine une augmentation anormale de bactéries putréfiantes même lorsque l’alimentation est équilibrée[1]. Ces bactéries même en faible quantité affectent les cellules du système nerveux central.
Exercices physiques : Nos muscles entretiennent des liens étroits avec les populations microbiennes intestinales. Des bactéries et/ou des produits bactériens venant de l’intestin sont retrouvés dans le sang de marathoniens épuisés par la course. A l’inverse, une sédentarité prolongée est également la cause d’anomalies de populations microbiennes. Enfin, la prise d’antibiotiques induit des désordres bactériens qui diminuent l’endurance aux efforts prolongés.
Les bifidobactéries sont sensibles aux conditions favorisant la fatigue. Leur effondrement entraine un déficit en composés métabiotiques bifides nécessaires à la régulation des bactéries putréfiantes et à la prévention des infections virales [2].
Pour récupérer un microbiote équilibré gage d’une vitalité et d’une protection optimales, il est conseillé de supplémenter notre alimentation par l’apport de ces composés métabiotiques bifides.
[1] Mullié C, et al. Influence of Stress on Faecal Carriage of Clostridium perfringens. Microbial Ecology in Health and Disease, 2002, 14:2, 118-121. https://doi.org/10.1080/08910600260081775
[2] Romond MB et al. Cell-free whey from milk fermented with Bifidobacterium breve C50 used to modify the colonic microflora of healthy subjects. J Dairy Sci. 1998 81(5):1229-35.
El Kfoury KA et al. Bifidobacteria-derived lipoproteins inhibit infection with coxsackievirus B4 in vitro. Int J Antimicrob Agents. (2017) 50(2):177-185